- 17 juin 2019
Le Cabaret Vert, 3D asbl pour le Dour Festival et 4AD ont chacun choisi de planter des arbres dans le cadre de DEMO afin d’ajouter une touche de vert des deux côtés de la frontière.
S’inspirant de l’histoire du site de son camping qui fut un verger, le Cabaret Vert a décidé de revenir aux sources en y plantant soixante arbres.
Des tilleuls, des chênes, des charmes, des hêtres ou encore des érables sycomores composent cet écrin de verdure.
Trente-trois d’entre eux, achetés par des festivaliers, garantissent un emplacement à vie sur le camping pour leur propriétaire.
Quoi de plus naturel et durable que d’utiliser un arbre pour faire une sieste à l’ombre sur le camping ?
Au Festival de Dour, ce sont 24 arbres qui ont été plantés pour la première phase d’un projet d’agroforesterie. L’agroforesterie c’est le nom d’une gestion éclairée et pérenne des ressources naturelles visant à intégrer des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural. Comme au Cabaret Vert, des essences locales ont été choisies afin de favoriser la biodiversité, fixer le carbone dans le sol, maîtriser l’érosion, préserver les nappes phréatiques, améliorer l’environnement des insectes butineurs mais aussi, à terme, pour créer des zones d’ombre sur le site.
Tant au Cabaret Vert qu’à Dour, lors de la plantation, les arbres faisaient déjà 2 à 3 mètres. Une taille choisie afin de leur donner toutes les chances de prendre racine dans les meilleures conditions.
Parallèlement à cela, afin d’enraciner l’ADN du Festival de Dour sur son nouveau site, des personnes emblématiques de l’événement ont écrit en un mot, une date, un concert ou un souvenir ce que représente le Dour Festival dans leur vie. Chaque mémoire sera gravée sur chacun de ses arbres, de telle sorte que les racines de Dour restent la base de son devenir.
Pour le centre culturel 4AD, le point de départ est la limitation des émissions de CO2. C’est par le biais d’un audit que 4AD réalise que la mobilité du public de la salle représentait près de la moitié de son empreinte carbone.
Un constat qui s’explique en trois points :
1) à Dixmude, il n’y a plus de transport en commun
2) le public de 4AD effectue en moyenne 70 km aller-retour
3) le recourt au covoiturage s’est avéré plus fréquent qu’imaginé
L’idée de compenser ces émissions en plantant des arbres s’est vite imposée.
S’appuyant sur la philosophie think globally, act locally, 4AD a délibérément opté pour un boisement régional (en Flandres occidentales), offrant un résultat visible et tangible.
Afin de combiner plantation des arbres et action sociale, c’est grâce aux volontaires que cette action a été menée lors d’un « Ecodag ». Une campagne de crowdfunding a permis d’apporter un ancrage local supplémentaire.
Ainsi 6,6 hectares ont pu être trouvés pour la forêt 4AD dans le Groen Lint à Ostende (www.oostende.be/groenlint), un projet d’espace public accordant une attention particulière à la nature, à l’agriculture et aux loisirs.
Pour compenser entièrement ses émissions, la forêt 4AD doit rester au moins quarante ans. Par ce projet, 4AD ambitionne d’être la première maison de la culture neutre en CO2 en Flandre d’ici à 2056.
De jolis projets qui, espérons-le, en feront pousser beaucoup d’autres.
